jeudi 7 janvier 2016

Quel avenir pour l’économie ?



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Les débuts d’année sont propices aux vœux ou aux prédictions, au choix.


Personnellement, je trouve assez hasardeux de faire des prédictions, quant aux vœux, je crains qu’ils ne soient pas entendus, je vais donc me contenter de poser quelques réflexions personnelles sur l’économie en général et sur les entreprises en particulier.



Le premier constat que je fais est que tous les secteurs de l’économie connaissent, depuis quelques années pour certains et depuis quelques mois pour d’autres, une remise en cause profonde de leur modèle économique.

Cette remise en cause (on parle souvent d’uberisation) est profonde dans la mesure où les citadelles jadis imprenables sont aujourd’hui attaquées de plein fouet par des nouveaux arrivants qui ne sont même pas issus de leurs rangs : Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon n’est ni épicier ni libraire de formation, Elon Musk de Tesla n’a pas fait sa carrière dans l’automobile, etc..

Plus le temps passe, plus on réalise qu’aucun secteur n’est épargné. Il suffit de regarder la série « Les Barbares attaquent » d’Oussama Ammar de The Family pour se rendre compte que l’éducation, la médecine, le marché du travail, l’immobilier, etc., bref, absolument tous les secteurs de l’économie sont touchés par cette déferlante.

Ainsi, tous les pans de l’économie « traditionnelle » sont attaqués par des individus qui proviennent de nulle part, et qui ont un point commun : partir des besoins et des attentes des clients de ces services pour repenser complètement l’offre en se basant pour cela sur la puissance de calcul des ordinateurs et sur les algorithmes permettant d’agréger des données issues de bases énormes.

La première révolution est donc là : il ne suffit plus d’être issu du sérail pour devenir le champion d’un secteur.

La seconde révolution est que cette nouvelle approche de l’économie part des demandes des utilisateurs. On ne le répètera jamais assez, mais internet a renversé les rôles. Jusqu’au début des années 2000, les marques et les grosses entreprises concevaient des produits basés sur des études de marché et tâchaient de les vendre au plus grand nombre à grand renfort de communication et de publicité.

Aujourd’hui, les marques doivent écouter ce que disent les millions de personnes présentes sur le net et en retirer les informations pertinentes qui leur permettront d’offrir une solution qui correspondra vraiment aux attentes des internautes.

Il s’agit donc d’un fonctionnement démocratique en ce sens où ce sont les besoins des personnes et leurs demandes qui aboutissent à des offres et des solutions.

Seulement, les grandes entreprises ont du mal à s’adapter à ce mouvement et n’ont pas l’agilité nécessaire. C’est la raison pour laquelle les nouveaux entrants peuvent leur faire tant de mal. En effet, une fois dans la place, les grands ne peuvent plus regagner le terrain qu’ils ont perdu et peuvent même, à terme, complètement disparaître.

La troisième révolution est celle du monde du travail. Aujourd’hui on nous explique que cette « nouvelle » économie conduit à la précarité car ceux qui sont VTC, louent leur maison via AirBnB ou transportent des personnes via Blablacar gagnent peut-être un peu d’argent mais ne cotisent pas et donc n’ont pas droit à la sécurité sociale, ni à l’assurance chômage, ni à la retraite.

C’est vrai, mais est-ce vraiment un problème ? Aujourd’hui nous raisonnons dans un cadre qui est le nôtre, à savoir un cadre où les actifs (ou en tout cas certains d’entre eux) cotisent pour la collectivité, l’état se chargeant d’administrer ces sommes pour nous « offrir » des services comme l’assurance chômage ou la retraite.

Or aujourd’hui on constate que ce modèle est aussi à bout de souffle : les caisses sont vides et les organismes sociaux déficitaires. Pire, le déficit est structurel. Et lorsque j’entends que certains gouvernements pensent à verser une sorte de rente à l’ensemble des citoyens du pays qu’ils gouvernent, je crois rêver : voulons-nous vraiment d’un état qui nous donne de l’argent pour vivre ? Quelles sont les contreparties ? Cela ne risque-t-il pas de tuer, à terme, l’esprit d’entreprise ?

Nous devons nous projeter dans un monde futur, pas nécessairement plus individualiste, mais où chacun pourrait rendre profitable ce qu’il possède, où chacun pourrait tirer des revenus de ses talents et de ses biens. Cela renverserait complètement notre façon de penser. Ainsi, par exemple, on achèterait une maison non pas pour en être propriétaire et la transmettre à ses enfants, mais bien pour en faire un outil de production.

On rétorquera que cela créera un système inégalitaire où ceux qui n’ont rien seront perdants tandis qu’une minorité de possédants sera excessivement riche. Je ne crois pas à cela, pour deux raisons. Premièrement, si on y regarde bien, le système actuel est déjà comme ça, même s’il est amorti par les aides de l’état. Ensuite, tout le monde a quelque chose. Ce n’est pas nécessairement un bien matériel, car cela peut être un talent particulier. Charge à cette personne d’en prendre conscience et de savoir le « monétiser ».


Ainsi le monde a changé. Les grandes forteresses tombent les unes après les autres et le peuple prend petit à petit le pouvoir sur les marques. Et demain, c’est le système social qui sera remis en cause. Les états n’y pourront rien car non seulement l’outil qui a permis cela, internet, est devenu trop puissant, mais en plus les gouvernants issus d’une caste auto-reproductrice n’a jamais compris cet outil et n’a donc pas su s’adapter.

Il ne s’agit pas d’une prédiction ni d’un vœu, mais bien d’un constat …





Et vous, pensez-vous que le monde est en train de changer ?



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4 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ce billet même si je le trouve un peu pessimiste. Il est vrai que le monde change et qu'Internet modifie nos habitudes mais il y a aussi du positif ! Aujourd'hui, les entreprises misent sur le bien-être des salariés, nous sommes de plus en plus responsables et de nouvelles éco-activités naissent, nous sommes plus nombreux à miser sur l'économie locale, etc.

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  2. Votre analyse est intéressante mais comme vous le soulignez justement, c'est plus un constat... Il est difficile de se projeter aujourd'hui. Nous manquons cruellement de visibilité sur l'avenir. Néanmoins, restons positifs et soyons plus pro-actifs !

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  3. Bonjour !
    Merci pour l’article. Je suis bien d’accord lorsque vous dites que c’est le système social qui sera accusé de tous ces changements ! Au revoir.

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  4. L'avenir est incertain et nous devons faire avec. La crise économique et l'actualité très chargée poussent à revoir les méthodes de travail mais aussi à prévoir différemment l'avenir. Les temps changent, il faut simplement s'adapter en étant plus proche de ses collaborateurs et de ses clients.

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