mercredi 28 mai 2014

Passer en 2.0 pour sauver son entreprise ?



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Pas plus tard qu’hier je lisais un article publié sur le blog d’Olivier Jadzinski intitulé « La menuiserie 2.0 peut-elle exister ? ». Suivait la présentation d’une entreprise de la région bordelaise qui a décidé de changer sa façon de vendre ses produits en mettant l’expérience du web au cœur de sa stratégie. Mon propos n’est pas de juger de réussite de cette démarche, mais bien d’essayer de voir si cette expérience peut s’appliquer à ces entreprises du secteur brick and mortar.



En fait, il faut commencer par le commencement.

Entreprise 2.0 et e-commerce

En effet, pour beaucoup de personnes, entreprise 2.0 et site de e-commerce sont équivalents. C’est une erreur car si le e-commerce peut-être une partie de l’entreprise 2.0, elle n’est en fait qu’un moyen de commercialisation utilisant le web. L’entreprise 2.0 quant à elle est beaucoup plus vaste car elle s’inscrit dans ce qu’on nomme le web 2.0 qui met le social et les interactions entre les personnes en avant.

Ainsi, si on veut évoluer vers une entreprise 2.0, il faut plutôt penser à révolutionner son fonctionnement plutôt qu’à le faire simplement évoluer. Surtout si l’entreprise en question n’est pas une grosse PME déjà structurée et disposant d’outils comme les intranets.

Etre social

En fait, le terme d’entreprise 2.0 doit être pris au sens le plus large, c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas que de rendre son intranet plus social … Il s’agit selon moi de faire entrer son entreprise dans le XXIème siècle avec sa technologie et ses comportements.

Par exemple, en interne, il va s’agir de faire davantage interagir les salariés entre eux et d’abattre les cloisons qui séparent la fabrication du commerce ou celles qui séparent le commerce des études. Chacun devra être informé des enjeux de l’entreprise et chacun pourra et devra apporter sa pierre à l’édifice.
Mais cette révolution ne doit pas se faire « à l’ancienne » avec des cercles de qualité ou des réunions d’information sans fin. Elle doit utiliser les outils actuels. Et si des formations sont nécessaires il faut les faire pour que chacun, quel que soit son niveau, puisse les utiliser correctement.

Ensuite, il s’agit de repenser sa relation avec ses clients. Aujourd’hui il existe quelque chose qui s’appelle les réseaux sociaux et les blogs. Interagir avec des clients et les considérer comme des personnes capables de vous guider dans vos évolutions est fondamental.
On ne doit désormais plus considérer la relation client-fournisseur comme jadis, mais faire en sorte que les clients soient ces personnes qui permettent à l’entreprise d’évoluer.

Automatiser ses process

De manière pratique, il faut aussi comprendre qu’aujourd’hui un des points qui sont mis en avant par les clients est le temps. C’est pour cela qu’il faut tâcher d’automatiser au maximum vos process internes pour que la réponse à une question arrive le plus vite possible. Accepterions-nous aujourd’hui que Google nous envoie par email le lendemain la réponse à une requête envoyée aujourd’hui ? La réponse est non. Alors pourquoi faire attendre 24 ou 48 h un client qui demande un devis alors qu’il peut avoir son prix en temps réel ?

L’autre intérêt d’automatiser des tâches et que cela va rendre votre offre « scalable » comme le disent les spécialistes du monde des startups. Cela signifie que l’effort déployé pour gérer une croissance de la demande ne sera pas proportionnel à celle-ci.

Devenir une entreprise 2.0

Passer d’une entreprise 1.0 à 2.0 ou passer d’un fonctionnement du XXème siècle à celui du XXIème siècle n’est pas une chose aisée surtout si les habitudes sont ancrées depuis des décennies.

Une véritable révolution doit s’opérer en interne pour non seulement changer sa façon de travailler avec ses collègues, mais aussi pour repenser sa relation au client. Et pour que cela ait des chances de fonctionner, il faut bien travailler dans ce sens : l’interne d’abord et l’externe ensuite.

Le plus simple est sans doute de créer une entité nouvelle, sorte de spin-off de son entreprise pour passer outre l’étape de révolution intérieure qui peut être trop fastidieuse à mettre en œuvre. Cette entité extérieure devra alors s’inscrire dans cette nouvelle logique qui offre au client de la rapidité d’exécution, un véritable service et une véritable proposition de valeur.


La révolution 2.0 n’est que le commencement car les nouveaux outils qui arrivent chaque jour et qui se mettent à communiquer entre eux sont un véritable défi pour ces entreprises anciennes qui ont été habituées pendant des années à travailler sans vraiment interagir avec le reste du monde.  Il est donc  salutaire que toutes les entreprises se remettent en cause car si elles ne le font pas, d’autres arriveront et prendront leur place …

Et vous, êtes-vous prêts pour passer en version 2.0 ?


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Si vous souhaitez faire évoluer votre entreprise pour qu'elle soit prête à passer en version 2.0, contactez-nous sur Creative Consulting pour que nous mettions en place les outils adaptés.


Pour aller plus loin :
           

lundi 26 mai 2014

Le financement des TPE et des PME



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Ce qu’il y a de bien avec les documents officiels de la Banque de France c’est qu’ils présentent des chiffres qui montrent que les choses vont bien. Sa dernière enquête portant sur l’accès au crédit des TPE, PME et ETI sur le premier trimestre 2014 en est la preuve.

Elle indique que 70% des PME et ETI ont obtenu des crédits de trésorerie et que 90% d’entre elles ont obtenu des crédits d’investissement. Merveilleux. Seul bémol, il semble que les résultats soient moins bons pour les TPE puisque ces chiffres passent à 61% pour les crédits de trésorerie et à 84% pour les crédits d’investissement.



Mais, ce qui est étonnant, c’est que la même enquête montre que seulement 20% des PME ont sollicité auprès de leur banque un crédit d’investissement. La raison ? Elles avaient peur que leur prêt leur soit refusé …

On pourrait alors arguer que cette crainte était infondée puisque 90% des demandes ont été satisfaites ? C’est sans compter avec les contraintes imposées par Bâle III qui auraient sans doute fait baisser sensiblement ce taux  … Par ailleurs, ce que ne dit pas l’étude, c’est la liste des garanties qui ont dû être mises en face de ces crédits ni quelles entreprises ont eu droit à quoi : en effet, une PME est une entreprise dont le nombre de salarié varie de 1 à 249 tandis que les ETI sont les entreprises de 250 à 4 999 salariés.
Mais peut-on réellement comparer une entreprise de 11 salariés et une de 249 ? Pourtant, les deux entreprises sont de la même catégorie.

Le vrai problème est que les dirigeants d’entreprises, surtout pour les plus petites d’entre elles, ne sont pas experts en financement et associent encore de manière équivalente « banque » et « financement ». Le second problème est qu’en cas de refus de la part de la banque ou qu’en cas de crainte de refus de la banque, le dirigeant de PME s’en retourne dans son bureau en se demandant comment il va pouvoir faire …

Pourtant, il existe des solutions extra-bancaires, au sens où des entreprises proposent des solutions de financement pas nécessairement originales sur le fond (un prêt reste un prêt), mais bien sur la forme.


Exemple 1 : L’affacturage revu et corrigé par Finxekap

 Pour avoir moi-même eu à gérer des relations avec des factors, je peux témoigner que travailler avec ces gens-là est cauchemardesque …
Tout d’abord, il faut savoir que la plupart des factors sont des émanations des banques qui y ont vu un moyen d’externaliser leur risque (et oui, pour un banquier, une entreprise est un risque). Ce sont donc des banquiers qui raisonnent et pratiquent comme tels : documents à n’en plus finir, garanties dans tous les sens, alinéas en minuscule, renvois à des conditions particulières, frais abscons, engagements de toute sorte, etc.. Bref, des documents à ne jamais signer sans avoir un avocat spécialisé à côté de soi.
Ensuite, les coûts sont exhorbitants et les retenues de garanties sont très difficiles à récupérer en cas de litige.
Enfin, les interlocuteurs sont souvent difficiles à joindre et ne savent généralement pas gérer les cas « compliqués ».

Pourtant, l’affacturage est un très bon moyen de financer sa trésorerie et est en plus peu risqué pour le factor dans la mesure où il s’agit de services ou de produits facturés et donc a priori non litigieux.

Finexkap a donc relevé le défi et après s’être assurés qu’elle avait le droit de se lancer à l’assaut de la citadelle du financement des entreprises, elle a repensé l’affacturage en ne gardant que les fondamentaux et en enlevant les scories procédurières accumulées depuis des années par les banques.
Son principe : simplicité, pas d’engagement, pas de garantie du dirigeant

Cela donne un produit simplissime à utiliser :

  1. saisie du SIREN de son entreprise
  2. réponse à quelques questions pratiques
  3. scan de la copie de la carte d’identité du dirigeant et 3 relevés bancaires de l’entreprise

Si tout cela est fait (et cela ne prend que quelques minutes) et que votre compte est validé, il suffit ensuite de scanner vos factures, de les envoyer via la plateforme de Finexkap et le tour est joué.

Côté coûts, on est loin de ce qui se pratique du côté des factors classiques :
  • retenue de garantie de 10% du montant de la facture cédée qui est rétrocédée après paiement par le client de la facture
  • commission unique de 2.49 % avec un minimum de 100 € par facture

Attention toutefois, Finexkap ne prend que les factures dont le montant est supérieur à 1 000 € TTC, mais gageons que cette caractéristique évoluera dans les mois à venir …

Le seul véritable problème de cette solution est qu’elle ne sera complètement opérationnelle qu’en septembre 2014 … D’ici-là, il ne vous reste plus qu’à vous inscrire sur la plateforme de Finexkap sur http://www.finexkap.com pour être prêts pour la rentrée !


Exemple 2 : les prêts revus par Isodev


 Avez-vous déjà essayé d’aller voir votre banquier pour lui demander de vous prêter 50 000 € pour pouvoir restructurer votre activité (en d’autres termes, pour payer les indemnités de licenciement …) ? Je crains que vous ne fassiez en fait partie des 80% des dirigeants de PME cités par l’étude de la Banque de France qui ne sollicite pas de prêt auprès de leurs banque par crainte de le voir refusé …

Pourquoi ? Parce que non seulement il y a effectivement des chances élevées que ce prêt vous soit refusé, et que s’il est accepté (parce que vous vous serez porté caution personnellement) le dossier mettra des semaines à être validé, ayant navigué pendant tout ce temps de comités de risque en services divers ou tout simplement pare qu’il aura été oublié par votre conseiller favori sur son bureau …

Fort de ce constat, Isodev a conçu un produit qui s’appelle Boost PME et qui vous permet de bénéficier sous 10 jours (après avoir reçu votre réponse en 48h) d’un prêt allant de 15 000 à 150 000 €, sans garantie, sans caution et remboursable en 5 ans avec un taux fixe similaire à celui d’un découvert.

Encore une fois, Isodev fonctionne de manière dématérialisée puisque tous les documents (et encore ne s’agit-il principalement que des deux derniers bilans augmentés d’une éventuelle note décrivant l’activité de l’entreprise) sont transmis par email.

Les critères d’éligibilité à ce prêt sont simples :
  • l’entreprise doit être de droit français
  • elle doit avoir au moins 24 mois d’activité et disposer de fonds propres d’au moins 15 k€
  • elle doit être inscrite au Registre des Métiers et du Commerce
  • elle doit avoir un chiffre d’affaire compris entre 150 k€ et 15 M€
  • elle ne doit pas être en procédure collective (Sauvegarde, Redressement Judiciaire)
  • elle ne doit pas avoir une activité de nature civile (professions libérales, SCI, etc.)

Seul bémol, vous ne pouvez pas en tant que dirigeant accéder directement à Isodev, mais vous devrez passer par un intermédiaire (comme votre serviteur). Toutefois, vous pouvez toujours vous rendre sur le site d’Isodev sur http://www.isodev.fr pour vous faire une idée de leur offre complète.


Ces deux exemples, pris parmi plusieurs initiatives du même genre, montrent qu’il existe des solutions de financement extra-bancaires très efficaces pour votre entreprise qui ont en outre pour avantage d’être sans garantie ni caution, sans procédure de mise en œuvre complexe qui nécessiterait la présence d’un DAF à temps plein et surtout sans engagement qui vous lierait sur plusieurs années.


Alors, êtes-vous prêts à vous financer autrement ?


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Pour aller plus loin :
           

mercredi 21 mai 2014

La croissance pour objectif



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Qu’on se trouve à la tête d’une entreprise évoluant dans une niche ou pas, qu’on vienne de démarrer ou qu’on se trouve installé depuis plusieurs années, on a en principe un seul objectif, qui est celui de fournir au plus de clients possibles nos produits ou services.

La volonté de croître est donc bien une ambition partagée par la très large majorité des entrepreneurs. Je dis la très large majorité et pas la totalité car il existe quelques entrepreneurs qui ont pour ambition de réaliser un projet personnel qui leur tient à cœur et qui n’a pas nécessairement pour vocation de toucher un maximum de clients.



Mais pour la très large majorité des autres entrepreneurs, comment faire pour se fixer la croissance comme objectif prioritaire et comment le gérer ?

Un objectif mesurable

Tout objectif doit être mesurable et le fait de se fixer la croissance comme objectif ne déroge pas à la règle. Il faut commencer par définir ce qu’on entend par croissance :

  • une croissance en chiffre d’affaires
  • une croissance en nombre de salariés
  • une croissance en nombre de clients
  • etc..


Chaque cas est différent, mais une fois le type de croissance choisi, il faut se fixer des objectifs ambitieux qui permettent de maintenir la pression. Par exemple, j’aime bien le principe que Paul Graham de Y Combinator avait fixé aux fondateurs d’AirBnB : chaque semaine, ils devaient augmenter la quantité de leurs clients d’un certain pourcentage déterminé.
Par exemple, si vous partez de 1 client, que vous vous fixez comme but d’augmenter chaque semaine le nombre de nouveaux clients de 10% (seulement 10%) et que vous arrondissez le résultat obtenu à l’entier supérieur, alors, après 3 mois, vous devrez trouver 24 nouveaux clients, ce qui vous permettra de cumuler 133 clients depuis le début de l’année.
Et au bout d’une année, la dernière semaine, vous devrez trouver 1 406 nouveaux clients ( !) ce qui vous mènera en cumul à 14 924 clients depuis le début …

Il faut donc se méfier des objectifs qui ont l’air peu ambitieux au démarrage mais qui en réalité, conduise à une croissance forte, contraignant l’entreprise et son dirigeant à toujours plus d’efforts pour maintenir le cap.

Donc, un bon moyen de se fixer un objectif est de définir ce qu’on veut atteindre, et se fixer une courbe de croissance exponentielle où on commence bas mais où chaque semaine on met la barre un peu plus haut.

Gérer la croissance

Se fixer un objectif est une chose, mais pouvoir le gérer en est une autre.

La première chose à faire est de poser à plat les conséquences de son objectif en termes de besoins en ressources humaines, en matériel, etc.. Si je reprends l’exemple cité plus haut, si au bout d’un an, je dois potentiellement gérer près de 15 000 clients, alors qu’au démarrage de mon activité je n’en ai qu’un seul, il y a intérêt à se préparer en amont si on ne veut pas s’effondrer en route.

Ensuite, une fois les besoins identifiés, il va falloir déterminer le flux financier correspondant. Certaines entreprises sont en mesure de développer des produits dits « scalables », c’est-à-dire que les moyens à mettre en œuvre pour multiplier de manière significative la base de clients sont dérisoires. Autrement dit, le fait de rajouter un salarié va permettre par exemple de traiter 10 000 clients supplémentaires et pour passer de 10 000 clients à 100 000, un autre salarié suffira.

A contrario, il existe des entreprises où les charges croissent linéairement avec les revenus. Dans ce cas, la problématique de trésorerie va arriver car il va falloir financer son BFR. Mieux vaut anticiper ces besoins plutôt que de voir sa croissance freinée par un manque de cash … D’où la nécessité de disposer d’un Business Model cohérent avec cette volonté de croissance.

Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel

Ce dicton est très vrai, mais ce qu’il ne dit pas c’est que les arbres peuvent quand même monter très haut !

En fait, toute croissance atteint sa limite à un moment donné, mais dans certains cas, la limite peut être très lointaine. Par exemple Facebook annonce clairement son intention d’atteindre 6 milliards d’utilisateurs. On se dit qu’une fois que toute la planète sera connectée à Facebook, alors ils n’auront plus rien à faire. Erreur. Il restera quelques centaines de millions d’entreprises, d’associations, etc..

Tout objectif peut être redéfini à la hausse, même si c’est un nouveau secteur qui est ciblé. Donc les arbres ne montent pas jusqu’au ciel mais ils peuvent avoir plusieurs branches …


Se fixer la croissance comme objectif est sans doute ce qui définit le mieux les entrepreneurs. Reste à définir son objectif, les moyens qu’il faudra mettre en œuvre pour gérer la croissance et surtout garder en tête les futurs objectifs de croissance une fois les premiers atteints !


Et pour vous, votre objectif est-il  la croissance de votre entreprise ?


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Pour aller plus loin :

           

lundi 19 mai 2014

Parler de ses difficultés dans un blog



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Lorsqu’une entreprise commence à avoir des difficultés, son dirigeant est généralement peu enclin à en faire part à ses connaissances. Il y a en même qui n’en parlent pas à leur famille, pour les « préserver ». D’ailleurs, les dirigeants vivant cela veulent continuer à faire bonne figure auprès de leurs salariés, de leurs clients, fournisseurs et autres relations professionnelles.

Ils vont éventuellement s’ouvrir de ces difficultés, en les minorant, auprès de leurs conseils mais ces informations sont suivies presque immédiatement d’une phrase qui se veut rassurante du type : mais cela va aller mieux …



Or, lorsqu’une entreprise va mal, le seul soutien qu’elle peut espérer provient de ses clients. En effet, si ses clients considèrent qu’elle leur fournit les produits ou les services qui leur convient, alors ils vont tout faire pour continuer à être servis. En d’autres termes, c’est parce qu’elle aura le soutien de ses clients qu’une entreprise pourra passer ce cap difficile.

Mais pour qu’il y ait cet engagement des clients, il faut qu’il y ait une confiance envers l’entreprise et que celle-ci fasse preuve de suffisamment de transparence à leur égard pour éviter qu’ils se sentent trahis lorsque les difficultés de l’entreprise deviendront officielles.

Il est donc très important qu’une entreprise soit en relation permanente avec ses clients, ne serait-ce que pour avoir un retour d’information (feed-back) sur les produits ou services qu’elle leur propose. Mais en cas de crise, la communication est d’autant plus importante qu’elle permet de tenir informés les clients. Ainsi, ces derniers seront plus à même de comprendre et d’accepter des retards de livraison ou quelques défauts de service.

Et selon moi, le meilleur outil pour tenir informés ses clients est un blog.

Des avantages clairs …

En effet, un blog est avant tout un journal de bord dans lequel on donne des informations plus ou moins personnelles et sur lequel les lecteurs peuvent interagir. Ce journal peut également recevoir des billets de la part de plusieurs personnes de l’entreprise. L’avantage est que, en faisant l’hypothèse que les collaborateurs de l’entreprise sont parfaitement au fait de la situation de l’entreprise et des enjeux qui en découlent, la communication sera massive et cohérente.

Ensuite, le blog est public, ce qui signifie que les salariés de l’entreprise en difficulté y ont accès. Cela va donc contraindre le dirigeant à avoir une attitude très transparente en interne. Il ne peut pas en effet annoncer des choses sur son blog et tenir un autre discours en interne.

Enfin, le blog est un outil qui peut permettre de fixer et de tenir ses objectifs. En effet, si on explique qu’on est en train de lancer telle démarche pour réduire des coûts, il faudra vraiment le faire et ensuite communiquer sur les résultats obtenus. Sinon, le dirigeant et son entreprise perdront en crédibilité. C’est donc un bon moyen de se forcer à faire des choses pas toujours agréables.

… Mais attention à ne pas faire n’importe quoi

Attention toutefois car le blog étant un outil public, tout le monde a accès aux informations qu’il contient, y compris les fournisseurs ou les banques, pour ne citer qu’eux. Cela signifie donc qu’exposer ses difficultés dans un blog ne pourra se faire que si on a au préalable informé les « partenaires » de l’entreprise, faute de quoi il y aura un problème.

Par ailleurs, si les problèmes deviennent importants au point qu’une procédure dite collective (sauvegarde, redressement judiciaire) est lancée à l’encontre de l’entreprise, il faudra quand même faire preuve d’un peu de retenue, certaines informations devant rester confidentielles. En revanche, rien n’interdira de publier un article sur l’état de la situation et sur les actions qui sont menées pour s’en sortir.


En cas de crise dans l’entreprise, une bonne communication avec ses clients est un atout indéniable. Le blog est un outil parfait pour cela, pour peu qu’on n’oublie jamais que ce qui s’y trouve est public …

Et vous, utilisez-vous le blog comme outil de communication avec vos clients ?


Si cet article vous a plu ou vous a été utile, et si vous souhaitez améliorer votre communication interne ou externe, contactez-nous sur Creative Consulting et nous vous proposerons des outils adaptés à votre entreprise.


Pour aller plus loin :



           

samedi 17 mai 2014

Penser positivement !



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Lorsqu’une entreprise va bien, son dirigeant peut penser à l’avenir et envisager le futur avec toute la concentration nécessaire. Il peut se projeter et imaginer les opportunités de développement pour son entreprise.

En revanche, lorsque les soucis sont là, que la trésorerie est au plus bas, que les banques dénoncent les unes après les autres leurs « concours » ou que le carnet de commande baisse dangereusement, la tendance naturelle du chef d’entreprise est de monter sur le pont, de reprendre la barre,  et essayer tant bien que mal de sortir de l’ornière.
Il est donc passé en mode vision à court terme pour tenter d’honorer tous ses engagements et éviter ainsi la cessation des paiements qui l’emmènerait au Tribunal de Commerce.



Pourtant, et je l’ai déjà indiqué dans un billet précédent, il ne faut pas se contenter d’une vision à court terme pour son entreprise. Ou plutôt, les actions à court terme ne doivent qu’être les conséquences d’une vision à long terme. Mais je n’avais pas abordé les aspects psychologiques de cette approche car ce qu’il faut absolument avoir en période de turbulences, c’est un moral d’acier.

Alors, comment faire ?

Il y a une technique imparable, qui présentée comme je vais le faire ici, peut sembler simple à dire mais compliquée à faire, mais qui en réalité est très efficace : la pensée positive !

Tout le monde sait que lorsqu’on est malade, le fait de penser positivement est un facteur de guérison. Penser positivement permet en effet deux choses :
  • sortir de l’enfermement dans lequel les problèmes nous conduisent
  • se projeter vers un futur meilleur, faire des projets et penser à la suite, ce qui renforce d’autant plus la volonté de s’en sortir pour réussir plus tard

En pratique, il faut procéder comme suit.

Tout d’abord, il est impératif de se ménager des moments et un lieu de réflexion, en dehors de toute contrainte courante. En d’autres termes, cela signifie qu’il faut s’imposer de réfléchir à des choses positives à des moments fixes, quelques soient les contraintes courantes. Par ailleurs, le fait de réfléchir à ces choses dans un lieu qui est en dehors de l’entreprise facilite cette prise de recul.

Ensuite, il faut partir d’un bilan de la situation le plus réaliste possible, sans pour autant battre sa coulpe de manière exagérée : certes la situation n’est pas bonne, mais vous êtes toujours en vie et avez encore du potentiel. De ce bilan doivent sortir deux choses : quels sont vos points forts et vos envies.

Partant de là, il faut se mettre à construire un ou plusieurs projets comme si tout allait bien. C’est-à-dire qu’il faut faire abstraction des problèmes actuels. Tout ceci n’est finalement qu’une lecture un peu différente du principe qui dit qu’on doit appliquer à court terme les effets de la vision à long terme.

Bien entendu, il ne s’agit pas de nier les difficultés actuelles ni de faire comme si elles n’existaient pas, mais cette façon de faire, en se projetant vers des projets positifs permet trois choses très concrètes :
  • se motiver pour vite sortir de l’ornière dans laquelle on s’est embourbé
  • être prêt pour redémarrer sur une autre voie lorsque les choses iront mieux. En effet, les mêmes causes ayant souvent les mêmes effets, si on reste dans l’activité dans laquelle on se trouve et qui connaît des difficultés, il est possible qu’on retombe dans les mêmes problèmes un jour ou l’autre.
  • bâtir un autre projet apporte une énergie incroyable qui permettra de mieux affronter la crise dans laquelle on se trouve
Il existe un quatrième effet secondaire : il sera sans doute plus facile de convaincre des partenaires financiers de financer un projet futur que de vous aider à sortir de vos problèmes en finançant vos dettes. Si ce projet marche, il pourra alors participer à la résolution des problèmes que vous êtes en train de vivre actuellement.


Penser positivement permet donc de prendre du recul, chose qui est nécessaire lorsqu’on est dans la tempête. Cela permet d’observer la situation avec un certain détachement et surtout de préparer l’avenir. Et si la situation actuelle venait à se dégrader davantage, vous pourrez rebondir plus rapidement.

Et vous, comment réagissez-vous face aux problèmes de votre entreprise ?

Pour aller plus loin : 


      

mercredi 14 mai 2014

L’employeur perd-il toujours aux prud’hommes ?



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Il existe une rumeur tenace qui veut que lorsqu’une entreprise est jugée devant un conseil de prud’hommes elle perde à tous les coups. Cette rumeur est d’ailleurs tellement vive que même les salariés y croient et sont tentés d’attaquer leur employeur pour des motifs parfois très douteux, histoire de gagner de l’argent et de toucher une « prime » supplémentaire.

Mais, si cette rumeur existe c’est qu’elle se base en réalité sur deux faits concrets.



Seule une faible proportion des litiges arrivent devant les prud’hommes

Le premier de ces faits est que la plupart des litiges qui existent entre un salarié et son employeur se traitent à l’amiable sans même qu’un avocat n’intervienne. Que cela soit une fin de contrat gérée par une Rupture Conventionnelle ou une transaction, ou encore un problème d’heures supplémentaires non payées, la négociation permet généralement de mettre fin à toute velléité d’en découdre.

Evidemment, la condition sine qua non de ces accords est que les parties soient suffisamment intelligentes et ouvertes au dialogue

De ce fait, il ne reste qu’une minorité des conflits qui arrivent au niveau des conseils de prud’hommes et évidemment, on a souvent affaire à des personnes campant sur leur position et qui refusent de se mettre d’accord, préférant laisser aux conseillers le soin de trancher.

Une question de perspective

Le second fait, qui dépend cependant des conseils de prud’hommes est une question de perspective. En effet, parfois, dans les bureaux qui doivent juger des affaires, les conseillers employeurs ont tendance à vouloir juger l’affaire selon leur point de vue qui est celui d’un employeur, tandis que les conseillers salariés peuvent avoir tendance à considérer que l’employeur est coupable a priori, l’objet du délibéré étant de savoir quel va être le montant des indemnités qu’il devra verser …

Il ne s’agit nullement d’une généralité, mais bien de ce que je peux vivre à titre personnel au sein de mon conseil de prud’hommes.
Bien entendu, il existe des cas où le comportement de l’une ou l’autre partie est indéfendable et qu’on soit employeur ou salarié, il y aura une unanimité immédiate dans le délibéré.

Cependant, pour revenir sur le point de la perspective, je crois que dans certains cas, les conseillers employeurs vont préférer se battre sur le montant des indemnités à accorder au salarié que sur le fond car la jurisprudence va souvent dans le sens du demandeur …


Ces deux points expliquent pourquoi on peut avoir l’impression que lors d’une affaire aux prud’hommes l’employeur est plus souvent condamné que le salarié n’est débouté de ses demandes.

Mais, les prud’hommes ne peuvent se réduire à des statistiques. Si le dossier de l’employeur est bien étayé et défendu, si les faits qui sont reprochés au salarié sont véritables, il n’y a alors aucune raison que le salarié gagne.
A contrario, si l’employeur n’est pas très net, qu’il a un dossier mal ficelé et mal défendu, il est alors plus fréquent qu’il perde … Dans ce cas, au lieu de critiquer avec véhémence la décision du conseil des prud’hommes qui l’a condamné, il devrait faire œuvre d’introspection et commencer par analyser son propre comportement …


Dans la majorité des cas, les employeurs perdent leurs procès aux prud’hommes. Mais pour être objectif, il faudrait ramener ces statistiques au nombre de conflits opposant les salariés à leurs employeurs. On verrait alors que le nombre fois où un employeur perd est finalement faible.
Par ailleurs, le fait de perdre un procès devant le conseil des prud’hommes a souvent des conséquences financières importantes pour l’entreprise car le Code du Travail prévoit tout un arsenal de pénalités et de dommages et intérêts pour le demandeur. Ce qui démontre, si besoin en était, qu’il vaut mieux trouver des accords à l’amiable plutôt que de laisser filer un litige aux prud’hommes …


Et vous, quels sont vos a priori envers les prud'hommes en tant qu'employeur  ?


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Pour aller plus loin :