mercredi 30 avril 2014

Un usage peu connu de la Caisse des Dépôts



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Après avoir subi plusieurs Liquidations Judiciaires en cascade, je me suis retrouvé affublé de la cotation la pire qui existe à la Banque de France, à savoir 060. La conséquence est immédiate, même si officiellement cela ne doit pas exister, plus aucune banque n’accepte de me recevoir !

J’ai même eu une banque que je ne nommerai pas qui m’a clairement dit que même si j’avais « droit » à un compte, ils n’avaient pas d’ordre à recevoir de la Banque de France et que tant que je serai avec cette cotation, ils ne m’ouvriraient jamais de compte ! Je crois donc qu’il y aurait un peu de ménage à faire dans le système bancaire français, mais là n’est pas le débat.



En fait, la question est simple : lorsque la Banque de France nous a généreusement octroyé la note 060 (j’utilise volontairement le terme de « note » au grand dam de nos amis de la Banque de France qui parlent pudiquement d’une « cotation du dirigeant ») et qu’on est entrepreneur dans l’âme, comment faire pour re-créer une entreprise ?

Il existe selon moi trois solutions :

  • Attendre que la période de purgatoire s’achève
  • Trouver un associé ou un prête-nom qui vous masque aux yeux des banquiers
  • Prendre son courage à deux mains et utiliser tous les leviers légaux et parfois inconnus du grand public.


N’étant pas d’un naturel patient, la solution 1 est inenvisageable. J’ai testé la solution 2 qui marche bien, mais il faut quand même jouer finement pour que les banquiers ne se doutent de rien. Quant à la solution 3, je suis actuellement en train de l’expérimenter et c’est là que j’ai découvert plusieurs choses intéressantes, dont une qui concerne la fameuse Caisse des Dépôts et Consignations (CDC en langage codé).

La CDC est, comme ils le disent eux-mêmes, un groupe public au service du développement économique … Cela ne dit pas vraiment ce qu’ils font, mais ce qui est important c’est qu’ils sont habilités à recevoir des fonds servant à constituer le capital social d’une société …

Ceci est très important car lorsqu’on veut créer une entreprise, la première chose à faire (après avoir rédigé les statuts), c’est de trouver une banque pour pouvoir y déposer son capital social. Ce compte de capital qui ne sert qu’à ça est en principe très facile à ouvrir … sauf si vous êtes marqué au fer rouge par la Banque de France.
En effet, dans ce cas, l’écran du terminal de votre chargé de clientèle clignotera de telle façon qu’il ne pourra pas aller plus loin et devra vous dire poliment qu’il ne peut pas vous ouvrir de compte …

Le seul recours est alors la CDC.

Pour la contacter c’est très simple : il faut aller directement les voir (en principe ils ont des bureaux dans chaque région), ou passer par la Trésorerie Générale du Centre des Impôts de votre département.

Il y a un dossier très simple à remplir et qui peut vous être envoyé par email par votre interlocuteur CDC. De mémoire, c’est un document A4 sur lequel vous devez noter votre nom, le nom de l’entreprise, le  montant du Capital Social et quelques autres données que la personne que vous aurez en face de vous ou au téléphone pourra vous expliquer.

La seule contrainte est que vous ne pouvez déposer la somme correspondant à la constitution de votre Capital Social qu’avec un Chèque de Banque ! Même pour 1 € de Capital Social … Ensuite, vous devrez attendre 10 jours ouvrables à partir du moment où votre dossier aura été enregistré pour recevoir l’attestation de dépôt de fonds. Mais comme la CDC est un organisme intelligent, la date de dépôt des fonds correspond à la date d’ouverture de votre dossier.

Ensuite, dans l’article des statuts qui parle de la constitution du Capital Social, vous devrez indiquer que les fonds ont été déposés à la Caisse des Dépôts de la ville correspondante.

Vous disposez alors de vos statuts à jour et d’une attestation de dépôt de fonds en bonne et due forme, tout ça sans passer par une banque ! Il ne vous reste plus qu’à faire la publicité légale, aller à votre Centre des Impôts pour faire timbrer vos statuts, aller au Centre de Formalité des Entreprise (ou au Greffe du Tribunal de Commerce) pour faire naître officiellement votre entreprise.

La dernière étape consiste à ouvrir un compte en banque pour votre entreprise, mais ceci est une autre histoire qui sera contée dans un autre billet …


Lorsqu’il existe des services publics efficaces et qui sont d’une réelle utilité, il faut le souligner. La Caisse des Dépôts fait partie de ceux-là car elle permet de consigner son capital social de société alors même que vous êtes mal noté par la Banque de France. C’est donc un service utile et pourtant mal connu.


Et vous, comment avez-vous fait pour créer une entreprise alors que vous étiez mal noté par la Banque de France ?



Si vous avez des difficultés au quotidien avec votre ou vos banques, que celles-ci ne jouent pas le jeu parce que votre entreprise traverse une passe délicate, contactez-moi sur http://www.so-creativeconsulting.com pour que nous en discutions et trouvions une solution adaptée à vos besoins.



Pour aller plus loin :
           

lundi 28 avril 2014

Pourquoi il faut informer ses salariés



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Très souvent, les dirigeants considèrent que leurs salariés ne doivent connaître de l’entreprise que ce qui les concerne. Ainsi, les ingénieurs sont cantonnés à la technique et au développement, les commerciaux vendent les produits ou les services, etc.. C’est en quelque sorte une version moderne du célèbre dicton : « il faut diviser pour régner ».

En fait, cela démontre surtout que très souvent, le chef d’entreprise considère que si tout le monde est informé de tout, alors cela va diluer la responsabilité entre plusieurs personnes et il y a donc un grand risque que les choses n’avancent plus, chacun attendant que l’autre agisse. L’autre crainte du chef d’entreprise est qu’il perde son aura de chef car pour lui « le savoir c’est le pouvoir » …



L’erreur de ce raisonnement est que ce n’est pas parce que tout le monde est informé de tout que tout le monde doit décider de tout. En fait, pour chaque domaine, il faut que tout le monde ait l’information, mais qu’un seul décide.

Alors, dans ce cas, pourquoi informer tout le monde ?

Il y a trois réponses à cela.

Impliquer

Tout d’abord, le fait d’être informé va renforcer l’implication. En effet, si une personne est informée des nouveaux produits, de combien l’entreprise dispose de trésorerie, de qui sont les nouveaux clients et de quels sont les produits attendus ou souhaités par les clients, alors elle aura davantage envie de se battre pour l’entreprise. Elle comprendra ainsi que ce qui est important c’est que le groupe réussisse.

A contrario, si une personne n’est pas informée, elle va se contenter de travailler dans son coin sans penser aux conséquences possibles de son travail. Les conséquences sont alors multiples selon les cas mais dans tous les cas, on n’obtiendra pas la rentabilité optimale.

Vendre

Ensuite, un salarié informé sera parfaitement au fait des enjeux de l’entreprise et sera donc capable de la « vendre » à l’extérieur. N’avez-vous jamais eu ce sentiment curieux lorsqu’un salarié d’une entreprise est incapable de vous parler d’autre chose que de son secteur ? C’est très vrai pour les entreprises qui démarrent juste car elles doivent donner l’image d’une entreprise où tout le monde s’implique et dans l’exemple ci-dessus, on a au contraire l’impression que les salariés ne font aucun effort particulier.

Ce message très négatif envoyé au monde extérieur peut s’avérer catastrophique lors de visites dans l’entreprise par des tiers ou lors de la recherche d’investisseurs extérieurs.

Créer de la valeur

Enfin, les valeurs ajoutées de chaque salarié vont s’additionner pour créer une entreprise extrêmement forte qui sera capable de relever tous les défis. Imaginez en effet une entreprise où les commerciaux sont informés des avancements des développements ou des réorganisation de la production en cours, une entreprise où les ingénieurs sont parfaitement au fait des problématiques de prix de vente des commerciaux, etc..

Dans ce genre d’entreprise, chacun va donc essayer d’améliorer non seulement son travail mais également va contribuer à améliorer celui des autres. Tout le monde sort gagnant de cette façon de procéder car chacun peut mesurer les conséquences de ses actions : l’information sert aussi à diffuser cela.


Sans enlever les responsabilités de chacun, il est fondamental que chaque salarié d’une entreprise soit informé de ce qui s’y passe, et surtout de ce qui se passe en dehors de son domaine. Cela renforce la cohésion de l’équipe, crée de la valeur et améliore l’image de l’entreprise à l’extérieur.  


Et vous, informez-vous vos salariés de tout au sein de votre entreprise ?



Si vous avez besoin de conseils ou d’un accompagnement pour mettre en place ou améliorer la communication interne dans votre entreprise, contactez-moi sur http://www.so-creativeconsulting.com pour que nous en discutions et trouvions les moyens d’y arriver.



Pour aller plus loin :



           

mercredi 23 avril 2014

Faire ce qui est utile, pas ce qui est agréable



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Tout le monde connaît l’expression « joindre l’utile à l’agréable ». Pourtant, s’il y a bien un domaine où elle ne s’applique que très rarement c’est bien celui de l’entreprise.

En effet, lorsqu’on dirige une entreprise on a peu le loisir de passer du temps à faire des choses agréables. Ou plutôt, même s’il arrive que certaines tâches soient agréables, elles sont le plus souvent utiles et nécessaires.

Tout part du fait que comme dirigeant d’entreprise, vous ne devez avoir qu’un seul but : parvenir à atteindre le ou les objectifs que vous vous êtes fixé. Par exemple, après avoir lancé un nouveau produit, il va falloir s’assurer que les clients sont bien au rendez-vous et il va donc falloir suivre de très près le développement des ventes. Parfois même, il va falloir mouiller votre chemise et aller vous-même sur le terrain pour rencontrer vos clients et comprendre pourquoi tel produit ne se vend pas aussi bien que vous l’avez prévu.



Ou encore, lorsque votre entreprise est en crise et qu’il faut penser à sa restructuration, ce n’est jamais une partie de plaisir, mais c’est très utile (voire vital). Il n’est donc pas question d’aller voir un film au cinéma plutôt que de gérer la crise en interne, même si cela peut vous détendre.  

Toutes ces actions sont utiles à l’entreprise et à son développement et ne sont pas forcément agréables. Cela va même plus loin : imaginez un rendez-vous avec un client dans un restaurant. On peut penser que cela est un moment agréable. C’est vrai. Cependant, votre but est bien de négocier une affaire avec ce client et ce moment, quoique convivial sera utile.
L’erreur serait en réalité de passer trop de temps à table et de basculer lentement de l’utilité vers l’agrément.

Le problème est qu’en tant que chef d’entreprise, vous avez plein de choses  à faire et que « perdre » du temps à des choses agréables  vous empêche d’en passer suffisamment à des choses utiles. Car s’il y a bien une chose qui ne se rattrape jamais c’est le temps.
Donc, à chaque fois qu’une tâche se présente à vous, vous ne devez avoir qu’une question en tête : est-ce utile pour mon entreprise ? Si la réponse est oui, allez-y, sinon renoncez et passez à autre chose.


Tout ce qui a été écrit plus haut doit toutefois être pondéré par une remarque importante : le fait de passer un moment agréable en compagnie d’une personne importante pour vos affaires n’est pas interdit. C’est même conseillé car cela permettra d’établir une relation de confiance entre vous et cela sera payant à terme.
De la même façon s’accorder des moments de repos, loin des tracas de l’entreprise, est une façon agréable de passer son temps. Mais cela vous permet surtout de recharger vos batteries et revenir plus fort que lorsque vous êtes parti. C’est donc très utile …

Cela montre que faire certaines choses agréables peut s’avérer utile ! Ainsi, ces deux notions ne s’opposent pas, mais elles sont hiérarchisées au sens ou si vous avez le choix, à un moment donné entre faire quelque chose d’utile pour votre entreprise ou d’agréable, choisissez l’utilité. Ce qui ne vous empêchera pas de joindre l'agréable à l'utile ...



Et vous réussissez-vous à faire des choses utiles plutôt qu’agréables ?



Si vous avez besoin de mieux organiser votre travail ou d’apprendre à traiter les différents problèmes qui se posent à vous, nous pouvons vous accompagner dans la conduite de ce changement d’organisation personnelle. Pour cela, contactez-nous sur http://www.so-creativeconsulting.com



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lundi 21 avril 2014

Echouer n’est pas gagner !



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Depuis quelques temps, on assiste à une véritable floraison d’associations venant en aide aux entrepreneurs ayant échoué dans leur entreprise. C’est en soi une bonne chose car cela permet d’aider concrètement ces entrepreneurs à reprendre confiance en eux et, accessoirement, à rebondir soit pour retrouver une activité salariée, soit pour démarrer un autre projet.



En revanche, ce qui me trouble davantage est cette initiative nommée FailCon et dont la première édition a vu le jour le 17 avril dernier à Bercy. En effet, si je pense que les organisateurs ont voulu montrer à la face du monde entrepreneurial que l’échec ne devait pas être la fin, mais seulement une étape possible, ce qui est une démarche parfaitement louable et respectable, je note cependant trois aspects qui me semblent moins sympathiques :
  • on ne doit pas se tromper de débat : si l’échec est une option, ce ne doit pas pour autant être considéré comme quelque chose de bien
  • la focalisation sur les entreprises du numérique
  • l’absence d’éléments concrets permettant aux entrepreneurs ayant échoué de vraiment rebondir

Garder le focus

Les résumés qu’on a pu voir fleurir sur les réseaux sociaux peuvent être mal interprétés : on peut en effet penser que planter sa boîte est quelque chose de cool, en tout cas pas grave du tout car c’est normal d’échouer.

Evidemment, on comprend bien qu’en réalité ce discours s’adresse aux entrepreneurs venant de se planter ou à des entrepreneurs qui hésitent à se lancer par peur de l’échec, mais faisons attention à ne pas se tromper de débat : échouer a souvent des conséquences désastreuses pour l’entrepreneur qui peut se retrouver du jour au lendemain sans maison, sans revenus et sans conjoint, en application de la célèbre trilogie des 3 D : Dépôt de bilan, Dépression, Divorce …

Donc, ne nous méprenons pas, se planter n’est pas une bonne chose. Ce qui importe c’est, comme le citait une personne présente à la FailCon « You shouldn't celebrate failure but embrace success and learn from failure ».

Ne célébrons pas l’échec comme une chose cool, mais pensons à réussir et à apprendre de nos échecs !

Il n’y a pas que des entreprises du numérique en France

Personnellement, j’ai planté une boîte que j’avais reprise et qui n’était pas dans le domaine du numérique. Il n’y a d’ailleurs qu’à lire les statistiques publiées chaque trimestre, pour constater que les entreprises qui vont en Liquidation Judiciaire concernent un grand nombre d’entreprise du secteur « brick and mortar ».

Or, dans ces entreprises où on fabrique des produits, les engagements financiers du dirigeant sont souvent sans commune mesure avec ceux d’un créateur de startup. Je me souviens en effet d’une discussion avec un jeune entrepreneur qui venait de subir une Liquidation Judiciaire pour sa startup et il me disait qu’il avait perdu beaucoup car il devait payer 15 k€ à sa banque au titre de caution. Lorsque je lui ai dit que dans mon cas, c’étaient 250 k€ que je devais, il a blêmi ! Et pour cause …

J’aimerais donc que la prochaine édition de la FailCon ne considère pas que les échecs entrepreneuriaux des startups, mais bien de toutes les entreprises. Comme je suis résolument optimiste je veux croire que cela sera le cas car les associations d’aide aux entrepreneurs ayant échoué (60 000 rebonds, Second Souffle, etc.) sont généralement pour les entreprises des secteurs plus traditionnels.

Que l’état agisse enfin

Etant un ardent défenseur de la suppression de la cotation du dirigeant créée par la Banque de France, j’ai été ravi de voir que le code 040 avait été supprimé.

Or le 040 ne concerne que les entrepreneurs ayant subi une Liquidation Judiciaire. Mais pourquoi avoir oublié les 050 et 060 qui concernent des entrepreneurs ayant subi 2 ou 3 LJ ? Encore une fois, je pense que cela est dû à cette focalisation extrême sur les entreprises du numérique. En effet, dans le secteur du « brick and mortar », il n’est pas rare qu’on dirige plusieurs entreprises, car la croissance externe est souvent un moyen de grandir. Seulement, lorsque les choses commencent à aller mal, c’est tout l’édifice qui s’écroule et on perd non pas une mais plusieurs entreprises, ce qui a pour conséquence de recevoir une cotation catastrophique pour la suite : imaginez les rapports avec les banques pour un dirigeant d’entreprise qui vient de passer 060 car 3 de ses entreprises ont été liquidées …

Je ne comprends donc pas pourquoi le gouvernement s’est arrêté en si bon chemin ; soit on supprime cet indicateur stupide une fois pour toutes, soit on laisse tout : on ne se contente pas de faire un peu de ménage …



Pour en revenir au sujet initial, il est heureux que notre pays commence à prendre conscience du fait qu’échouer est une possibilité et que cela fait même partie du processus d’apprentissage (n’en déplaise à notre système élitiste qui considère que la réussite est la seule valeur qui compte). Comme le disait Oussama Ammar de The Family dans une de ses interventions, dans la mentalité anglo-saxonne, il suffit d’un succès pour que tous les échecs passés soient oubliés.
Mais encore faut-il que nos systèmes bancaire, administratif et judiciaire évoluent sérieusement pour que les entrepreneurs victimes d’un faux pas  puissent avoir le droit de continuer et de repartir !


Si cet article vous a plu ou vous a été utile, n’hésitez pas à le partager !



Si vous avez besoin de conseils pratiques pour limiter les risques d’échecs de votre entreprise, contactez-moi sur http://www.so-creativeconsulting.com pour que nous puissions ensemble établir un diagnostic de votre situation et mettre en place les actions nécessaires.



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mercredi 16 avril 2014

Quel tableau de bord pour votre entreprise ?



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Pour un chef d’entreprise, le tableau de bord est un guide non seulement utile mais surtout vital. En effet, ce tableau qui est mis à jour régulièrement contient des informations qui présentent de manière objective et synthétique l’état de l’entreprise.

De manière objective car il s’agit de chiffres et non pas de ressenti ou de feeling. Et ces chiffres sont issus de votre comptabilité ou d’autres sources qui ont toutes un point commun : elles sont issues de données mesurables et mesurées.

De manière synthétique car il ne s’agit pas de présenter un compte de résultat complet mis à jour toutes les heures mais bien quelques données clefs qui sont représentatives de votre activité.



Alors, comment faire pour disposer de ce tableau de bord si pratique ?

Partir du besoin

La première chose à faire est de partir de vos besoins : qu’est ce qui caractérise votre activité ?

Bien entendu, dans votre tableau de bord on pourra trouver le chiffre d’affaire réalisé sur une période donnée ou encore la marge, mais selon votre activité, vous pourrez avoir besoin d’y ajouter le nombre d’appels entrants, le nombre de devis réalisés, etc..

Il n’y a que vous qui puissiez savoir quels sont les éléments réellement pertinents pour votre activité et ceux qui sont significatifs. Car le but d’un tableau de bord est bien de pouvoir détecter les moindres signes de ralentissement avant qu’il ne soit trop tard.

Soyez simple

Il ne sert à rien de multiplier les données sinon celles qui sont réellement importantes se noieront dans la masse et votre tableau de bord sera illisible. De plus, ce tableau de bord doit être renseigné régulièrement pour être utile. Aussi, il vous faudra prendre garde à ne pas devoir passer des heures à saisir les données faute de quoi vous ne le ferez pas régulièrement et un jour même, vous ne le ferez plus du tout.

Personnellement, je crois que 4 ou 5 indicateurs sont un maximum, mais encore une fois, cela dépend de vous et de votre capacité à générer et à interpréter ces données.

Soyez cohérent

La fréquence à laquelle vous devez mettre à jour votre tableau de bord va dépendre de votre secteur d’activité. Ainsi, si vous produisez des pièces en série, il peut être intéressant d’avoir une mise à jour chaque soir pour contrôler le lendemain que la journée a été bonne (ou non).

En revanche, si vous produisez des biens avec un cycle d’un mois, une mise à jour mensuelle sera suffisante, quitte à passer à une mise à jour hebdomadaire à certains moments critiques.

Il faut donc adapter le rythme des mises à jour de votre tableau de bord avec votre activité.

Mélangez plusieurs sortes de données

Les données purement comptables sont nécessaires mais pas suffisantes. En effet, la comptabilité ne mesure que ce qui s’est passé et ne peut pas permettre de se projeter, sauf à considérer qu’un certain niveau d’achat va générer un chiffre d’affaires donné, mais cela ne donne une vision qu’à court terme.

En revanche vous pouvez mettre en place des indicateurs qui vous permettront de vous projeter sur plusieurs mois. Ainsi, si vous pouvez établir une corrélation entre le nombre de devis réalisés et le nombre de commandes prises dans le mois, qui se traduisent par un chiffre d’affaires à venir dans les 3 mois, le nombre de demandes de devis pourra figurer dans votre tableau de bord.

Il est donc très important de mixer des données issues de la comptabilité avec d’autres.

Traitez les cumuls et les données par période

Votre tableau de bord doit être double. Tout d’abord, il doit présenter les données cumulées, avec une mise à jour dépendant de la fréquence que vous aurez choisie.

Par exemple, si vous avez une fréquence de mise à jour hebdomadaire, et que vous suivez votre chiffre d’affaires, vous noterez chaque semaine le CA cumulé depuis le début de votre exercice comptable avec, éventuellement un rappel du CA cumulé à la même période de l’exercice précédent. Cela permet de lisser les petites variations.

Ensuite, vous devrez quand même présenter les données dans la période considérée. En reprenant l’exemple précédent, cela signifie que chaque semaine, vous noterez les chiffres de la semaine. L’avantage de cette présentation est qu’on peut mesurer les variations en un clin d’œil surtout si vous transcrivez ces éléments graphiquement.

Le tableau de bord, un outil indispensable

Une fois que vous aurez défini la liste des quelques indicateurs qui décrivent de manière pertinente votre activité et que vous aurez décidé de la fréquence à laquelle ils devront être mis à jour, vous pourrez mettre en place le système de collecte des informations.

Les données présentées, en cumul ou pour chaque période, en comparaison avec l’exercice précédent vous permettront alors de mesurer visuellement tous les changements qui se produisent dans votre activité et donc d’anticiper au maximum les problèmes.


Et vous, avez-vous un tableau de bord efficace dans votre activité ?



Si vous souhaitez mettre en place un tableau de bord qui corresponde vraiment à votre activité, ainsi que les différents documents de collecte des données, vous pouvez nous contacter sur http://www.so-creativeconsulting.com pour que nous puissions vous apporter notre expérience.



Pour aller plus loin :


           

lundi 14 avril 2014

Quand financer une entreprise est nécessaire mais pas suffisant



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Lorsqu’une entreprise a besoin de renforcer sa trésorerie ou d’investir, elle va naturellement se tourner vers ses banques. Le problème est que très souvent les banques vont commencer par regarder le passé (les bilans) de l’entreprise avant de donner une réponse, et même en cas de réponse positive, elles vont se contenter de prêter les sommes demandées, ni plus ni moins.

Par ailleurs, le champ d’action des banques est très limité dans le sens où ces dernières ne vont pas intervenir par exemple si l’entreprise à une structure de bilan un peu atypique (par exemple des fonds propres négatifs suite à des pertes passées) ou si elle est en procédure collective (a fortiori si les banques en question font partie des créanciers …).

Enfin, à supposer que les banques acceptent de prêter les sommes demandées, comme elles n’ont pas de compétences particulières sur le plan de l’économie, elles vont se contenter de fournir de l’argent à l’entreprise.



Or, très souvent, ce qui manque à l’entreprise, au-delà de cet argent, ce sont des conseils, des soutiens, voire un accompagnement qui permettrait par exemple de rendre un investissement encore plus rentable par l’obtention d’un marché a priori inaccessible.

Dit autrement, cela signifie que l’investissement que réalise une entreprise n’est pas une fin en soi, mais seulement un moyen de se développer. Or, pour se développer sur certains marchés, soit l’entreprise dispose de tous les réseaux nécessaires, soit elle espère seulement qu’elle va pouvoir mettre en place une politique commerciale efficace. Il y a donc un niveau d’incertitude assez fort.

Seulement la banque ne peut ou ne veut pas voir ce point faible car son métier est de prêter de l’argent tout en se garantissant sur certains actifs au cas où l’entreprise serait défaillante. Elle n’accompagne donc pas son client pour réduire les risques inhérents à cet investissement. Ce raisonnement est d’ailleurs tout à fait identique pour un emprunt nécessaire pour mener à bien une restructuration.

En fait, les banques sont finalement un bien piètre fournisseur car, si on parle de fournisseurs plus classiques comme ceux qui fournissent des produits de base ou semi-finis à l’entreprise, il y a très souvent un conseil qui va avec ainsi que, parfois, un accompagnement pour favoriser la vente du produit par l’entreprise. C’est le cas par exemple dans le secteur du bâtiment où certains fournisseurs ont prescrits leurs produits en amont de telle sorte que cela augmente significativement les chances de pénétrer un nouveau marché pour l’entreprise qui va les acheter.

Ce qu’il faut donc c’est un apport d’argent qui soit associé à un apport de conseil ou de réseau. C’est ce que font les Business Angels : ceux-ci ne se contentent pas de mettre de l’argent dans l’entreprise mais vont l’accompagner, conseiller son dirigeant et également le faire bénéficier de leur réseau. Bien entendu la raison de tout cela est que cela augmente les chances de succès de l’entreprise et donc augmente les chances d’un gain pour les Business Angels. Mais au final, tout le monde y gagne.

Seulement, les Business Angels n’interviennent  que sur certains types d’entreprises (essentiellement dans le secteur du numérique) et qu’à certains moments de leur existence. Il y a donc un métier à inventer qui est celui du support aux entreprises du secteur « brick and mortar » tant financier que sous la forme d’accompagnement et d’utilisation du réseau des investisseurs. Ce type d’investissement permettrait d’aider bien des entreprises qui sont aujourd’hui délaissées par les banques car il se focaliserait principalement sur l’avenir de l’entreprise et non pas sur son historique comme les banques.


Lorsqu’une entreprise a un besoin d’argent, elle a en réalité souvent plus besoin de conseils et d’être accompagnée, l’argent n’étant qu’un élément parmi plusieurs. Les banques ne sont absolument pas capables de tenir ce rôle. Il y a donc une place à prendre …


Et vous, aimeriez-vous bénéficier d’un accompagnement d’un investisseur en complément d’un prêt pour votre entreprise ?



Si vous avez une problématique de trésorerie, de fonds pour restructurer votre entreprise ou pour investir et vous développer, contactez-nous sur http://www.so-creativeconsulting.com, nous pourrons vous faire bénéficier de notre réseau d’investisseurs privés prêts à vous accompagner.



Pour aller plus loin :



           

mardi 8 avril 2014

Savoir raconter son histoire



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Une chose est frappante lorsqu’on parcourt les plateformes de crowdfunding : les entreprises qui réussissent à lever bien au-delà des fonds qu’elles envisageaient initialement sont celles qui sont en mesure de raconter une belle histoire !

Par belle histoire, je ne veux pas dire qu’elles racontent une histoire qui fait rêver quitte à enjoliver la réalité. Non, je veux parler de ces histoires authentiques où on peut mesurer la raison pour laquelle l’équipe fondatrice a décidé de se lancer à l’aventure.



Au départ il y a toujours une histoire

Toutes les idées sont parties de quelque chose : d’un constat, d’un besoin non couvert, d’un manque, d’observations, etc.. C’est à partir de ce point de départ que l’idée a ensuite mûri et s’est étoffée au fur et à mesure des discussions et des échanges.

Mais il y a aussi eu des culs-de-sac, des routes chaotiques ou des demi-tours. Toutes ces contrariétés ont été nécessaires pour atteindre le point où on se trouve aujourd’hui et pour que le visiteur du site, le client ou tout simplement le curieux comprenne comment on en est arrivé là, il est nécessaire qu’il ait un aperçu de cet historique.

Il faut habiller le produit

Seul, un produit est froid. Pour lui donner un peu de chaleur et de consistance, il est nécessaire de l’habiller avec une histoire.

Ainsi, le futur client pourra se l’approprier beaucoup plus facilement, surtout si l’histoire qui est racontée autour du produit est suffisamment riche d’anecdotes.

Une aventure humaine

Un produit n’est finalement que le résultat d’une aventure humaine. Et c’est cette aventure qui doit être racontée, de la manière la plus simple (mais complète) possible pour que chacun puisse s’identifier aux personnes qui sont derrière le produit.

Prenons par exemple le cas d’un jeune couple qui, parti en voyage à l’autre bout du monde, découvre des produits locaux qui n’existent pas dans son pays d’origine.
Très heureux de cette découverte et persuadé qu’il puisse répondre à des besoins de leurs compatriotes, ils décident de l’importer et de le commercialiser.
C’est alors que commencent les problèmes : les douanes bloquent, les banques refusent de leurs prêter de l’argent, une tempête tropicale a détruit 50% de la première livraison, etc..

En racontant cette histoire, notre couple aura non seulement réussi à rendre le produit vivant et riche, mais il augmentera son capital sympathie.

On a tous vécu des problèmes dans sa vie et le fait de lire cette histoire nous permet de nous identifier à ces jeunes entrepreneurs et va sans doute favoriser un acte d’achat, beaucoup plus en tout cas que s’il s’agissait d’un produit posé sur un rayon d’une boutique basique.

Comment raconter son histoire

Il faut à mon sens être sincère dans son histoire : inutile d’en rajouter pour tenter d’épater la galerie. Dire que vous avez raté votre avion et que c’est en restant une journée de plus dans la ville de départ que vous avez découvert le produit ou avez eu l’intuition d’un nouveau service est une excellente idée. Il n’est pas en revanche utile « d’améliorer » cette histoire en y impliquant une attaque terroriste … Cela risquerait de vous desservir.

Ensuite, il faut montrer le cheminement qui vous a permis de passer de la découverte du besoin au produit que vous êtes en train de vendre. Ce cheminement doit avoir un sens et vous ne devez donc pas vous appesantir sur tous les essais infructueux que vous avez faits avant. Ne gardez que les faits marquants qui vous ont fait pivoter.

Enfin, il faut réussir à montrer que le point où vous en êtes n’est pas la fin, mais seulement une étape. C’est pour cela qu’il faudra continuer à communiquer et dialoguer régulièrement avec vos clients pour les tenir informés de vos nouveaux produits : ils verront ainsi votre gamme s’enrichir petit à petit et pourront donc davantage se l’approprier.


Il n’y a pas qu’aux enfants qu’on raconte des histoires ! Il est en effet beaucoup plus facile de « vendre » une idée, un produit ou un service en l’associant à son et votre histoire : pourquoi j’ai fait cela, pourquoi ce produit, pourquoi cette couleur, etc..
Vos outils de communication (site, plaquette, fiches techniques) devront reprendre, à des degrés divers, cette histoire, surtout si vous continuer à enrichir votre gamme. Cela permettra à vos fans d’adhérer encore plus pleinement !



Et vous, avez-vous raconté votre histoire pour vendre vos produits ?


Si vous souhaitez travailler sur votre histoire et celle de vos produits, contactez-nous sur http://www-so-creativeconsulting.com pour que nous vous guidions dans cette tâche pas toujours aisée.




Pour aller plus loin :