lundi 1 septembre 2014

Quels dirigeants abandonnent leur entreprise ?



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Lorsque l’entreprise est en crise, que tous les indicateurs sont au rouge, il existe des solutions pour s’en sortir, mais soyons clairs, si la situation est désespérée la solution en question sera la Liquidation Judiciaire. Toutefois, il y a toujours la possibilité pour l’entreprise de voir quelques uns de ses actifs repris par un tiers. Ainsi, la fin d’une entreprise ne signifie pas systématiquement la fin de tout.

Cela veut donc dire que le dirigeant a toujours quelque chose à tenter. Il peut commencer par trouver des solutions pour sortir l’entreprise de l’eau, ensuite il peut toujours chercher des investisseurs qui apportent les financements nécessaires à un redémarrage, il peut aussi tenter de trouver un  repreneur qui pourra permettre à une partie de l’entreprise de continuer à exister.



Mais il arrive aussi que face à la situation le chef d’entreprise abandonne et baisse les bras. Abandonner la bataille peut prendre plusieurs formes qui dépendent du caractère du dirigeant. Il y a ceux qui sont usés physiquement ou moralement, il y a ceux qui se réservent pour pouvoir rebondir et il y a ceux qui en profitent pour partir.


Le dirigeant usé

Entre les premiers signes de difficultés et la situation ingérable où les ennuis s’accumulent il peut se passer des mois. Or ce temps passé à essayer de lutter pour faire remonter la pente à l’entreprise peut en user plus d’un.

Il finit par douter de lui-même, ne fait plus confiance à personne, peut même devenir légèrement paranoïaque, imaginant que tout le monde veut sa perte. Il n’ose plus appeler les clients ni les fournisseurs, fuit les salariés et finit par s’enfermer dans son bureau, s’arrangeant pour arriver et partir quand il n’y a personne dans l’entreprise.

Ce type de dirigeant est à bout et vit la lente (ou rapide) chute de son entreprise comme une véritable descente aux enfers. Il est presque soulagé lorsque le Tribunal de Commerce prononce la Liquidation Judiciaire car pour lui cela signifie la fin des insomnies. En réalité, ce qu’il ne sait pas encore c’est que le jugement de Liquidation Judiciaire peut n’être que le début d’une descente aux enfers personnelle cette fois, surtout s’il est caution à titre personnel sur certaines créances …

D’une manière générale, ce dirigeant aura beaucoup de mal à se remettre de cette chute et restera marqué à vie.


Le dirigeant calculateur

L’entreprise sombre doucement et le dirigeant le voit bien. Il a bien essayé de redresser la barre mais rien n’y a fait. Au fond de lui en avait-il vraiment envie ? Il sait aussi que, comme pour un bateau qui coule, le début du processus est lent mais que plus le temps avance, plus les choses accélèrent.

Il sait donc qu’il faut savoir partir au bon moment, c’est-à-dire après avoir montré à la terre entière qu’il a fait le maximum, mais avant que les choses soient tellement compromises qu’il le pourra plus quitter le navire.

C’est généralement le cas du chef d’entreprise qui a des vues sur un autre projet et qui sent bien que s’il ne part pas maintenant il n’aura plus les ressources financières ni l’énergie pour le mettre en œuvre. Il va donc tout essayer désormais pour passer le relais.

Ce dirigeant sortira relativement indemne de la chute de son ancienne entreprise et pourra même profiter de cette expérience pour être plus performant à l’avenir.


Le dirigeant opportuniste

Les signes ne trompent pas : l’entreprise est en train de couler. Les tableaux de bord montrent qu’une catastrophe va bientôt arriver et à moins d’un miracle, elle aura disparu dans quelques mois. C’est alors une chance inespérée pour faire autre chose et quitter tout ce monde.

Si le délai le permet, il est possible par exemple de commencer à créer autre chose et de le faire démarrer doucement, le temps que l’ancienne structure continue à sombrer. Ainsi, le jour où le dirigeant quittera l’entreprise, que ce soit volontairement car il l’aura revendue, ou contraint car le Tribunal de Commerce en aura décidé ainsi, il aura sa solution de secours prête et déjà opérationnelle.

Ce dirigeant ne gardera pas forcément un mauvais souvenir de son ancienne entreprise mais n’aura pas nécessairement le temps d’y penser car toute son énergie est désormais dans sa nouvelle activité.


Une capacité à anticiper

Les profils décrits ci-dessus sont assez caricaturaux mais ils montrent que, d’une manière générale, les dirigeants qui baissent les bras et qui abandonnent le combat par épuisement sont ceux qui, soit ont un attachement particulier à leur entreprise, soit ont une sorte de code d’honneur les forçant à être le dernier à quitter le navire.

Ils n’ont pas su anticiper une fin possible de l’entreprise ou ne l’ont tout simplement pas acceptée. Or mon conseil en la matière est que chaque chef d’entreprise devrait en permanence avoir en tête cette phrase de Warren Buffet : « lorsque le bateau coule, il est plus profitable de chercher un canot de sauvetage plutôt que d’écoper ».
                        


L’arrivée de difficultés ou la disparition d’une entreprise sont des choses possibles et fréquentes. Il ne sert à rien de se croire au-dessus de tout ça et de le nier. Il faut toujours se préparer au pire et savoir changer de voie quand cela est nécessaire. C’est le meilleur moyen pour ne jamais baisser les bras !



Et vous, quel serait votre profil ?


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