mercredi 11 juillet 2012

Et soudain, tout s'effondre ... Partie 3 sur 3



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Les indicateurs (s'ils existent ...) virent au rouge, ou au moins la situation est tellement dégradée que l'on ne peut plus ignorer les problèmes.



Mais que faire ?

Trois réactions possibles :
  • ne rien faire
  • essayer d'en sortir par le bas
  • essayer d'en sortir par le haut
Les deux premiers modes ont été évoqués dans les articles précédents; il est maintenant temps de s'intéresser à la troisième réaction : essayer de s'en sortir par le haut.

C'est sans doute la plus proche du mode de pensée d'un entrepreneur, mais c'est aussi la plus risquée à court terme car c'est un peu, ça passe ou ça casse. Mais c'est celle qui, si elle réussit aura le mérite de fédérer l'équipe autour de ce projet et dont les gains à moyen et long termes sont les plus profitables !

S'en sortir par le haut


Tout d'abord, je pense que, si cette méthode est de loin la plus intéressante et profitable à long terme,elle est sans aucun doute la plus délicate à mettre en oeuvre.
Il est en effet très compliqué d'expliquer à ses collaborateurs ou à ses partenaires que l'on va investir ou embaucher du personnel alors que la société fait face à des difficultés. Evidemment ...

En fait, selon moi, il faut procéder en trois temps :
  • identifier d'où viennent les problèmes qui ont conduit aux difficultés
  • repenser l'organisation pour traiter les problèmes
  • investir pour développer les nouveaux axes de croissance
Dit comme cela, ça paraît simple, et ça l'est !

Le plus difficile est la première étape. En effet, comme pour tout problème de ce genre, il faut prendre de la hauteur et ne pas se mentir. Si un service ou un poste pose problème et contribue aux difficultés de l'entreprise, il ne faut pas le négliger sous prétexte que ça a toujours fonctionné, que le collaborateur est un ami ou que sais-je.

Ensuite, la seconde étape, qui consiste à réorganiser l'entreprise. Là non plus, ce n'est pas une étape facile car il faut être capable de créer quelque chose de nouveau. Explorer de nouveaux marchés, lancer de nouvelles idées. Et mettre des gens à d'autres postes, qui n'existaient peut-être pas auparavant ...

Enfin, une fois que la nouvelle organisation est en place, on peut tester son efficacité grâce à des tableaux de bords et des indicateurs pertinents qui auront été définis en même temps. Une fois que les effets bénéfiques de ce nouveau fonctionnement seront avérés, il sera alors possible de développer les bourgeons pour avoir à termes de nouvelles branches.

Par exemple, je connais une entreprise du bâtiment où le commercial qui est censé s'occuper des particuliers ne convient pas. Il coûte plus qu'il ne rapporte et cela pose un réel problème. Certes l'entreprise n'est pas en difficulté, mais si elle l'était, ce point noir lui coûterait cher.
En revanche, après discussion avec le dirigeant, il apparaît que l'entreprise a généralement de bonnes relations avec les architectes car elle dispose de collaborateurs performants techniquement. Par ailleurs, le marché des particuliers qu'elle tente d'adresser est pollué par tout une série de concurrents plus ou moins sérieux qui vendent surtout des produits low costs.
L'idée est donc de développer le relationnel avec les architectes locaux qui sont spécialisés dans les projets pour particuliers : cela permet de garder le commercial en le réorientant vers ces prescripteurs, de développer une clientèle a priori maîtrisée et surtout de développer le marché des particuliers en disposant de meilleures marges.
L'entreprise est donc gagnante sur toute la ligne.

Pour conclure


Je dirais que rien n'est impossible à qui veut prendre la peine de se poser et de repenser son entreprise.
Le point le plus délicat est sans nul doute le facteur temps car lorsque l'entreprise est en pleine tourmente, il est très souvent trop tard pour agir ou en tout cas, il est excessivement difficile de prendre le recul nécessaire. Quand le déni du dirigeant ne prend pas le dessus.
C'est pour cela que le passage par une étape de "sortie par le bas" peut être nécessaire dans un premier temps, et que le dirigeant doit souvent se faire accompagner par un ou des conseils extérieurs.

En fait, il faut anticiper en permanence et quand la société va bien, il faut considérer que c'est une chance qui ne durera pas; il faut donc penser en permanence en terme de risque : et si je perdais ce client ? et si je perdais ce collaborateur ? et si j'étais victime d'une forte concurrence me conduisant à baisser mes prix de 10% ?

Bref, si je voulais faire une analogie avec la physique, je dirais que la bonne santé d'une entreprise est un état d'équilibre instable. Le moindre écart avec ce point d'équilibre nous en éloigne irrémédiablement. Alors, ayons dans nos poches, d'autres points d'équilibres déjà prêts. Au cas où ...


Et vous, avez-vous déjà tenté une sortie par le haut face à un problème dans l'entreprise ?

Si vous vous retrouvez seul face à ces difficultés car vos conseils habituels vous ont abandonnés, contactez-nous sur http://www.so-creativeconsulting.com. Nous connaissons parfaitement la problématique de la solitude du dirigeant et pourrons vous accompagner efficacement le temps nécessaire. 

Pour aller plus loin :
           

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